Outrenoir

Le 18 novembre 2022

« Plus les moyens sont limités, plus l’expression est forte. » Pierre Soulages (1919-2022). 

Pas la peine d’en faire des tonnes pour émouvoir. Depuis la nuit des temps, l’homme a développé sa fibre créative et artistique, recouvrant ses cavernes d’illustrations. Des peintres de génie ont su depuis exprimer la lumière, des ambiances, une sensibilité, à travers leurs toiles, s’exposant dans les plus grands musées pour enchanter le monde. Pierre Soulages choisissait, lui, le noir, jusqu’à en faire son unique obsession. Sa quête ultime. À la recherche d’une profondeur, sans débordements, ni fioritures, ni lyrisme excessif. Des peintures offertes en tant qu’expériences singulières, rencontres uniques, définies avant tout par leur matérialité et leur présence, plutôt que par des mots. Pour autant, les chefs d’œuvre de la peinture font encore et toujours couler beaucoup d’encre. Car ils intriguent, nécessitent des expertises, attirent les faussaires, nourrissent de folles convoitises, couvent les plus grands secrets.

Chaque jour dans le monde, un objet d’art disparaît. Le vol d’œuvres culturelles fait partie des trois plus importants trafics que connaît notre monde et alimente son bon lot de faits divers. De quoi fournir de la matière aux auteurs dont une poignée seulement est évoquée dans cette Newsletter #27 dédiée à la peinture dans le polar. Qu’il soit héros ou antihéros ; enquêteur, témoin, victime ou tueur ; sujet, prétexte ou toile de fond ; le peintre (et son univers artistique) apporte une touche obsessionnelle toute singulière au genre. Un supplément d'âme. Une fascination. Un fantasme. Une fêlure. Car peindre et écrire sont le produit de deux gestes différents pour un même but et une même action créatrice. Une histoire d’œil. De regard. De vision. Une fenêtre ouverte sur une histoire et sur le monde.

Laetitia

Chasse aux trésors

La peinture est universelle, tout comme la fascination ou la convoitise qu’elle suscite. Des polars de tous horizons en sont les témoins. Avec du lourd et du léger. Du rire et des larmes. Selon l'espace et le temps.

Toute la violence des hommes lève le voile sur un art aussi spectaculaire que clandestin, le street art. Derrière cette question artistique se dessine un tout autre propos, politique et mémoriel. Sur les murs de Bruxelles, Nikola Stankovic aka Le Funambule dessine des scènes de crimes. Le jour où une prostituée est assassinée, il devient le suspect idéal. Coupable ou innocent ? Responsable ou irresponsable ? Que cache cet artistique mutique, d’origine croate, visiblement traumatisé par son passé ? Au-delà de l’enquête policière, c’est le rapport qui se crée entre une psychiatre et le peintre qui va nous intéresser. Et l’analyse des immenses fresques que le suspect a laissées à travers toute la ville et qui racontent une autre histoire. Celle de la guerre en ex-Yougoslavie, et notamment le siège de Vukovar, quand certains hommes, du jour au lendemain, se sont transformés en monstres gorgés de haine. Une guerre qui en convoque bien d’autres. 

Toute la violence des hommes, de Paul Colize (2020). Belgique. Hervé Chopin.

« L’oncle et la tante de Stéphane vident leur appartement et lui proposent de venir récupérer quelques souvenirs : - Tu pourrais prendre le tableau du peintre juif.  - Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? Quel peintre juif ?  - Celui que tes grands-parents ont caché́ dans leur grenier pendant la guerre. »

Benoît Séverac s’est inspiré de sa propre histoire pour Le Tableau du peintre juif. « Je me suis mis à imaginer une fiction dans laquelle le tableau vaut 100 000 euros et va changer l’histoire d’un gars de 52 ans qui est au tournant de sa vie. » Voilà pour l’origine de ce roman familial. À la fois road movie émotionnel, roman initiatique et document sur la Seconde guerre mondiale, remontant les filières de résistants à la frontière espagnole et la spoliation des biens des juifs persécutés. Où un tableau énigmatique devient fardeau avant de s’avérer planche de salut pour le narrateur, cinquantenaire en pleine crise existentielle. D'une plume sensible qui apporte sa touche émotionnelle à une enquête qui met en perspective les sombres secrets de notre Histoire.

Le Tableau du peintre juif, de Benoît Séverac (2022). La Manufacture de livres.

Eté 2017, alors que la canicule assomme la ville et que se tient la  « Documenta » (comprendre « grand-messe de l’art contemporain ») Michalis Krokos se rend à Athènes pour la sortie de son livre sur John Coltrane. Tout ne se passe pas complètement comme prévu... L’intrigue se noue alors autour d’une histoire de tableau volé, d’activiste et de lanceur d’alerte qui menacerait le microcosme de l’art contemporain. Mais l’intérêt de Dans les règles de l’art réside ailleurs. Dans le ton, l’atmosphère, l’humour goguenard, la légèreté qui ne masque pas tout à fait une réelle détresse sociale. Dans la vision, intérieur nuit, d’un pays pas encore tout à fait sorti de crise. Le divertissement, l’exotisme. La découverte d’une nouvelle voix du polar grec qui n’en compte pas tant que ça. 

Dans les règles de l’art, (Δε λες koυβεντα, 2018), de Makis Malafékas  Asphalte (2022). Traduit du grec par Nicolas Pallier.

La question qui tue

Un petit flic italien redresse les torts chez les riches de Los Angeles avec pour seules armes son cerveau et on esprit de déduction. Voici le secret de Columbo. L’indémodable lieutenant incarné par Peter Falk. Un acteur de génie, compagnon de route de John Cassavetes, qui est Columbo comme personne d’autre n’aurait pu ou ne pourra plus l’être. Un succès jamais démenti, bâti sur un concept défiant tous les codes du genre. Une série sans mystère, quasi sans action, bavarde, avec un détective au taux de testostérone proche de zéro et qui ne supporte pas la vue du sang… pas très vendeur sur le papier. Mais quel casting de guest stars ! Et un carton dès la diffusion du pilote en 1969. Replongez-vous avec délectation dans cette série doudou, très ritualisée, dont deux épisodes (merci à Virginie et Jérôme pour le bon tuyau) parlent de meurtre et de peinture. Bon flashback ! 

Columbo, une série créée par Richard Levinson et William Link. (1969-2003)

Épisode 4, saison 1. Plein cadre (Suitable for framing, 1972). 1h15. Réalisation Hy Averback. Avec Peter Folk, Ross Martin, Don Ameche, Kim Hunter. Épisode 1, saison 9. Portrait d’un assassin (Murder, A self-portrait, 1989). 1h28. Réalisation James Fray. 1h28. Avec Peter Falk, Patrick Bachau, Shera Danese, Vito Scotti, Isabel Garcia Lorca.  

L'enfance de l'art

Nul besoin d’être un petit génie ou un amateur éclairé pour apprécier des polars qui parlent de peinture.  Des trésors sont à la portée de tous les esprits curieux, dès 10 ans.  

Oscar Goupil est un roman jeunesse truculent, riche de bien des atouts. Un ton enlevé, une atmosphère British gentiment barrée, un milieu artistique intelligemment épinglé, une intrigue rondement menée, des personnages attachants. Oscar, notre jeune narrateur, n'est guère enchanté de passer ses vacances de fin d'année, seul, chez sa grand-tante Léonie à Londres. Pas vraiment un cadeau, vu sa réputation de vieille pie acariâtre. Enrôlé comme stagiaire (pour la peine) à la National Gallery, il découvre que la magie existe bel et bien. Un roman jeunesse délicieusement loufoque et érudit. Chaudement recommandé pour tous les jeunes lecteurs avides de sensations fortes et d’atmosphères étranges. À mettre entre toutes les mains, dès 10 ans. (Merci Estelle pour la reco !)

Oscar Goupil, A London Mystery (2022) de Camille Guénot. Illustration de Cristel Espié. Éditions l’école des loisirs, collection Médium.

The Grand Budapest Hotel est une facétie ébouriffante d'humour pince sans rire et de rebondissements absurdes. Dans un palace alpin de la république Mitteleuropa d’opérette Zubrowka, dans les années 30. Les aventures rocambolesques de Zéro Moustafa, lobby-boy, et de son mentor, Monsieur Gustave, concierge de son état. Lequel pousse le zèle jusqu'à se glisser entre les draps des plus vieilles clientes de l'hôtel pour rendre leurs séjours inoubliables. En retour de ses prodigalités, il hérite de Madame D. une peinture Renaissance inestimable. Argh. De là s’enchaîneront de folles complications. Wes Anderson signe un tourbillon fictionnel d'une fraîcheur totale. D'un raffinement inouï. Sans oublier un casting de rêve. De cet étourdissant mille-feuille émane une énergie, un mélange de pure fantaisie et d’ironie subrepticement morbide.  Où l’humour, qui l’emporte de peu sur l’émotion, agit comme un voile pudique d’une rare élégance. On frôle le chef-d’œuvre.

The Grand Budapest Hotel, de Wes Anderson (USA, 2017). 1h40. Avec Ralph Fiennes, Tony Revolori, F. Murray Abraham, Saoirse Ronan, Owen Wilson, Léa Seydoux, Edward Norton, Jude Law, Tilda Swinton, Bill Murray, Harvey Keitel, Adrian Brody, Mathieu Amalric, Willem Dafoe, Jason Schwartzman. Pour tous les grands enfants, de 7 à 77 ans.

Portrait au couteau est petit bijou d’érudition espiègle au service d’une intrigue teintée de surnaturel. « Depuis plus d’un siècle, elle crie, elle hurle, elle essaie de se faire entendre. » En vain. Une enquête sur un meurtre menée à cheval sur deux époques, à plus de 100 ans d’écart. Où le sombre destin de Marie Legay, jeune danseuse posant pour le peintre Odilon Voret dans le Paris de 1910 résonne avec celui de Flavie, une autre jeune modèle en version XXIème siècle. Une intrigue policière doublée d’une intrigue amoureuse charmante et pimentée d’humour, qui évite l’écueil de la mièvrerie. 

Portrait au couteau, de Malika Ferdjoukh (2022). Éditions Bayard Jeunesse. Dès 11 ans.

Un beau voyou, est un premier film piquant, du chef opérateur Lucas Bernard. Le commissaire Beffrois (Charles Berling, truculent), délicieux loser « de droite, par réflexe », n’a pas vu le temps passer. Proche de la retraite, il se prépare à une vie pleine d’ennui, quand un vol de tableau rallume en lui l’amour du métier. Commence alors, entre lui et le voleur, jeune Arsène Lupin insaisissable (Swann Arlaud, malicieux et fuyant) un jeu du chat et de la souris, loin des sentiers battus. Plutôt qu’un beau coup en fin de carrière, Beffrois attend de cette dernière enquête un divertissement, un ultime frisson. Dialogues savoureux, personnages délicieusement décalés, acteurs irrésistibles qui s’en donnent à cœur joie. Avec, dans cette comédie d'initiation sur le tard, une morale enthousiasmante : l’art libère même (et surtout) quand il nous échappe. Décidément, cette facétie policière au charme désuet mérite qu’on s’y attarde.

Un beau voyou, comédie policière de Lucas Bernard (2019). 1h44. Avec Charles Berling, Swann Arlaud, Jennifer Decker (de la Comédie Française, craquante), Jean-Quentin Châtelain. Dès 12 ans.

La femme au manteau bleu est une (courte) et délectable enquête du tandem de choc et de charme, Griessel/Cupido de la police criminelle sud-africaine des Hawks. Ici confronté à un trafic d’œuvres d’art autour d'un peintre du XIIème siècle, Carel Fabritius. La victime se révélant être une experte en peinture de cet âge d’or hollandais, spécialisée dans la traque des tableaux perdus et/ou volés. Une échappée belle pour Deon Meyer qui s’amuse avec son duo récurrent, toujours aussi truculent et pétri de contradictions. Fait rare, l'auteur ne nous parle pas directement de l’actualité de son pays. Mais plutôt de ses racines hollandaises, évoquées par le biais de l’art, témoin toujours vivace des liens unissant l’Afrique du Sud contemporaine aux colons néerlandais du XVIIe. Un voyage dans le temps qui finit par nous ramener irrémédiablement au présent. Comme toujours chez Deon Meyer. Une friandise à découvrir dès 15 ans.

La femme au manteau bleu, (Die vrou in die blou mantel, 2017), de Deon Meyer. Série Noire (2021). Traduit de l’Afrikaner par Georges Lory.

Lire Tonino Benacquista est réjouissant. Raison pour laquelle c’est mon auteur chouchou depuis l’adolescence. Car son style limpide, tonique, à tendance mélancolique, produit des romans où l’humour (un poil cynique) et la tragédie arrivent à coexister pour le meilleur. Dans Trois carrés rouges sur fond noir, Antoine est « petite main » dans une galerie parisienne d’art contemporain. Mais sa véritable passion, c’est le billard. Quand un cambrioleur vient voler Essai 30, la dernière toile réalisée par un dénommé Etienne Morand, sa vie banale tourne au cauchemar. Un polar à la cool, sans flics ni détectives, mais avec une véritable atmosphère. Une intrigue farfelue et pourtant ancrée dans le réel et une certaine réalité sociale. Drôle, touchant et doucement cynique. Antoine, on a envie d’être son pote. Dès 15 ans.

Trois carrés rouges sur fond noir, de Tonino Benacquista (1990). Éditions folio. 2ème volume de sa quadrilogie consacrée à Antoine Andrieux. Après La maldonne des sleepings (1989), et avant La commedia des ratés (1991), Les morsures de l’aube (1992). Tous hautement recommandables.

Réviser ses classiques

Objet de fascination, vecteur d’éternité, à même de conjurer la mort, le portrait a été un élément marquant de la littérature d’angoisse au XIXème avant de devenir une tendance du cinéma hollywoodien des années 40, fortement influencé par Freud. Des portraits qui envoûtent, libèrent l’imagination, nourrissent les fantasmes. Avant que la photographie, reproductible à l’infini, ne fasse tomber le rêve de son piédestal. Gene Tierney nous en fait la merveilleuse démonstration. 

Qui a tué Laura Hunt ? L’inspecteur McPherson, hanté par le portrait de la jeune femme, mène l’enquête dans les quartiers chics de Manhattan. Laura, un film noir culte, élégant et racé, sur une passion plus forte que la mort. Avec une Gene Tierney au sommet de sa beauté. Une scène d’interrogatoire filmée comme un scène d’amour, inoubliable. Un trio d’acteurs immenses. Dana Andrews, le flic frustre et obsédé. Clifton Webb, le Pygmalion vieillissant et snob. Vincent Price, le fiancé faux benêt mais véritable arriviste. Tous justes. Tous menteurs. Tous amoureux de Laura. Ce drame noir et troublant influencera le genre et beaucoup d’autres œuvres à venir. Un geste artistique majeur. Incontournable.

Laura, film américain d’Otto Preminger (1944). 1h28. Avec Gene Tierney, Dana Andrews, Clifton Webb, Vincent Price. Noir et Blanc. Dès 10 ans.

Une fois n’est pas coutume, L’aventure de Mme Muir joue sur la fascination exercée par le portrait d’un homme sur une femme.  En Angleterre, au début du XXe siècle. Lucy Muir, une ravissante veuve, décide de s'installer au bord de la mer avec sa fille dans un cottage réputé hanté. Même pas peur. Or la jeune femme ne tarde pas à recevoir la visite du fantôme de l’ancien propriétaire (dont le fameux portrait est accroché dans le salon), le capitaine Daniel Gregg, un vieux loup de mer pas commode, bien décidé à la faire déguerpir. Il ne réussit qu’à la séduire (et pour cause, c’est Rex Harrison). Un fleuron du cinéma fantastique hollywoodien. Bouleversant chef-d’œuvre sur la désillusion et la fuite du temps. Une histoire de fantôme, de fantasme, d’un romantisme fou et mélancolique, d’une folle modernité, qui se démarque par son féminisme affirmé. À voir et à revoir sans modération.

L'Aventure de Madame Muir (The Ghost and Mrs. Muir), film de Joseph L. Mankiewicz (USA 1947). 1h44. Avec Gene Tierney, Rex Harrison, George Sanders, Edna Best, Natalie Wood. Noir et Blanc. Dès 10 ans.

En vous remerciant

Voilà que je m’autorise un petit pas de côté. La dernière rose de l’été ne parle pas de peinture. C'est une oeuvre picturale en soi. Très aboutie, d’une grâce épurée à laquelle il est difficile de résister. Un roman graphique qui privilégie l’émotion visuelle à la parole. Où Léo, jeune rêveur parisien et aspirant écrivain, se retrouve gardien d'une maison de vacances en bord de mer. Martin Eden de Jack London dans une poche, paquet de clope dans l’autre, il devient témoin et acteur d'un mystère que le soleil de l'été ne suffit pas à éclaircir. Malgré l’atmosphère légère et surréaliste, la tension monte sur cette bande de littoral a priori idyllique. Disparitions, intrigues, jeune fille de bonne famille en détresse… Une esthétique vintage exigeante et soignée, des couleurs affirmées et un don singulier pour établir des atmosphères étranges : pas de doute, c’est bien un roman graphique signé Harari. Son deuxième après L’Aimant (2017, Sarbacane). Dans un magnifique album grand format, généreux, qu’on prend plaisir à feuilleter, longtemps après avoir fini de le déguster. Dès 15 ans.

La dernière rose de l’été, de Lucas Harari (2020). Éditions Sarbacane.

Ciné-club en famille 

Avec Sueurs Froides, Hitchcock réalise une œuvre éternelle que les cinéastes de la Nouvelle Vague (Chabrol, Truffaut, Rohmer) seront les premiers à embrasser. Un chef-d’œuvre aux mille visages, incompris avant d’être encensé. L’inspecteur John « Scottie » Ferguson est atteint d’un vertige maladif qui l’a poussé à abandonner la police. Un ancien ami l’engage alors pour surveiller son épouse, Madeleine, que le comportement étrange inquiète. Elle est obsédée par une certaine Carlotta Valdes, suicidée à 26 ans, dont elle va contempler longuement le portrait dans un musée. Passons ici quelques détails et retenons seulement que les choses ne sont pas ce qu’elles semblent être. De révélations en circonvolutions, la vérité émerge. Un polar inoubliable, fou et morbide, sur l’obsession et la culpabilité. Un diamant noir, contemplatif, d’une beauté formelle saisissante, amorcé par le générique du graphiste de génie Saul Bass. Sur la partition lyrique de Bernard Hermann. Étudié sous toutes les coutures depuis des décennies, Vertigo reste cet objet insaisissable refusant de livrer tous ses mystères. Et qu'on ne se lasse jamais de redécouvrir.

Sueurs Froides, d’Alfred Hitchcock (Vertigo, 1959). 2h05. D’après l’œuvre de Boileau Narcejac, D’entre les Morts. Avec James Stewart, Kim Novak, Barbara Bel Geddes, Henry Jones. Dès 12 ans.

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