PIKE, de Benjamin Whitmer

Bien

Très bien

Un Must

Knock-out

Le pitch

Cincinnati et ses environs pendant les années Reagan. Douglas Pike, ex-truand, alcoolique, junkie, ultra violent, est de retour dans sa ville natale. Il vit de petits boulots et tente de combattre ses vieux démons lorsque sa fille, depuis longtemps perdue de vue, meurt d’une overdose. Pike découvre alors l’existence de sa petite-fille de douze ans, Wendy. Tandis que la gamine et lui tentent de s’apprivoiser, un flic brutal et véreux, Derrick, commence à manifester un intérêt malsain pour la fillette. Une descente dans les bas-fonds, chez les raclures de la jungle urbaine. Un premier roman qui est un coup de maître, d’un auteur à suivre de près.

Pourquoi je vous le conseille ?

Afin de sonder les entrailles de l’Amérique violente et sordide des années Reagan, loin du Welfare State, des golden boys et autres yuppies de Wall Street. Pour la sensation assez rare de se sentir totalement habitée par un univers. Pour la découverte d’un grand auteur.

DES PERSONNAGES DINGOS, qui suintent la noirceur et la violence, ballottés au gré de leurs illusions perdues. Pas de répit pour les personnages qui sont résolument décadents, violents, corrompus. Pas d’espoir, pas de rédemption non plus. Accrochez vos ceintures.

POUR PIKE et son humanité en question. Pike, finalement si semblable à Derrick, ce policier corrompu jusqu’à la moelle qui ne tient à la vie que par un cœur artificiel déréglé. Une bien fine épaisseur d’humanité les sépare qui pourtant fait toute la différence. Finalement une lueur d’espoir ?

UNE ÉCRITURE RECTILIGNE. L’enquête de Pike nous mène d’un point A à un point B, à un point C… sans grande innovation dans la construction narrative, mais avec une grande précision, force et vérité dans la description des situations et des personnages. Une écriture crue et sans concessions qui va droit au cœur et aux tripes.