KISS KISS BANG BANG, de Shane Black

Film
Bien
Très bien
Un Must
FARCE DEJANTÉE

Le pitch

Un voleur engagé par erreur comme acteur sur un film hollywoodien. Un privé qui lui sert de coach. Une fille qui veut retrouver sa sœur mystérieusement disparue. Ce film est un grand bazar, une parodie, ce qui n’exclut pas une certaine noirceur. Un film bourré de charme et d’auto-dérision. Dès 12 ans.

PS : le titre fait référence au nom que donnaient nos amis japonais au personnage de James Bond dans les années 60. « Mr Kiss Kiss Bang Bang ».

Pourquoi je vous le conseille ?

Car c’est le premier film de Shane Black, scénariste aux succès colossaux (L’Arme Fatale, Le Dernier Samaritain, Last Action Hero…) avant de disparaître des radars. Un grand spécialiste du film d’action en tandem, qui nous régale ici de son humour noir. Car à l’image de tous les bons « films de potes », nos deux acteurs sur le retour s’en donnent à cœur joie. Parce que les bons polars parodiques ne courent pas les rues et qu’on aurait tort de bouder ce plaisant divertissement. Décontracté mais pas désinvolte.

UN TANDEM GAGNANT. La grande force du scénariste Black Shane est d’imaginer des duos parfaitement désaccordés, efficaces dans l’action et sachant manier un humour second degré de bon aloi. Robert Downey Jr, de retour après une période de vaches maigres, nous régale ici de son cynisme désabusé dans un rôle de narrateur loser totalement dépassé par les événements. Face à lui, Val Kilmer massif, sarcastique et ambigu, est parfait dans le rôle du privé dur-à-cuire (et gay, savoureux pied de nez) revenu de tout. Deux acteurs à la carrière en dents de scie à qui Black sert sur un plateau des rôles sur-mesure. On citera également la toute jeune Michelle Monaghan qui vient compléter avec son charme cette troupe de personnages gentiment fêlés.

HUMOUR NOIR ET DÉRISION À HOLLYWOOD. Le scénario très alambiqué de ce film noir force son passage dans les coulisses peu reluisantes du cinéma made in Hollywood. Starlettes sacrifiées, producteurs véreux, comédiens ratés et pique-assiettes en tous genres… Une vision vacharde et sarcastique d’un milieu qui peut s’avérer sordide, qui fait et défait les carrières, comme Shane qui l’a appris à ses dépens. Une histoire complexe où l’absurde côtoie la violence avec une dérision toujours latente. Une histoire rythmée par des dialogues bien écrits, typiques d’un bon cinéma de divertissement populaire à l’américaine.

UN FILM RÉFÉRENTIEL. Raymond Chandler n’est jamais très loin tout au long de cette forme parodique de film noir qui remet au goût de l’époque (désabusée) les ingrédients clés des grands classiques de l’âge d’or hollywoodien. Le scénario compliqué, le détective hard boiled (dur à cuire), la femme fatale, le héros victime de son destin. Shane y rajoute sa touche personnelle, le savoir-faire en matière de buddy movies, film d’actions et autres thrillers qui sévissaient avec grand succès dans les années 80. Mon tout donne un film savoureux, qui ne se prend jamais au sérieux, pour notre plus grand plaisir.

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La fiche

Titre français :

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Couleur / noir et blanc :

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Shane Black est le scénariste (à 23 ans !) de l’Arme Fatale, un film de Richard Donner (1987) tout à fait recommandé en famille dès 10 ans. Le mètre étalon du buddy movie. Avec Mel Gibson et Richard Donner.

The Nice Guys (2016). Dans une même veine de film policier frisant la parodie que Kiss Kiss Bang Bang. Avec également un duo qui fait mouche, en s’appuyant sur une opposition des caractères. Avec une touche de violence aggravée. Un film qui mérite le détour. Avec deux acteurs très en forme : Ryan Gosling et Russell Crowe.

À découvrir ailleurs, dans la même ambiance

Dans les films de potes, je dois bien sûr citer 48 heures (48 Hrs, Walter Hill, 1983). Avec Nick Nolte et Eddy Murphy. Quand on parle de duo gagnant…

Get Shorty (Barrry Sonnenfeld, 1995, d’après Elmore Leonard) autre référence notable de Kiss Kiss. Avec John Travolta, Gene Hackman, Rene Russo. Une comédie policière où un truand se veut producteur.