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LA FOIRE AUX SERPENTS, de Harry Crews
Bien
Très bien
Un Must
Embrouille à plouc-ville
Le pitch
Mystic, Géorgie/USA, dans les années 70. Chaque année s’y déroule la foire aux serpents, vaste rassemblement d’amateurs de crotales (ambiance…). Nous y vivons quelques jours de la vie de l’ex meilleur running back de l’équipe de foot du lycée, qu’une blessure a renvoyé à la tenue du bar paternel. Camaraderie redneck ambigüe, combats de chiens, violences racistes, désespoirs domestiques… Un climat ultra tendu.
Pourquoi je vous le conseille ?
Pour sa mise sous tension remarquable. Pour sa vision crue et désespérée des Blancs pauvres, primitifs et illuminés, abandonnés à leur ennui existentiel, qui les mène inexorablement au chaos. Parce que Crews sait de quoi il parle. Il a eu la même vie que celle de ses personnages, marginaux oubliés du rêve américain. Un roman violent et sexuel qui frappe et suinte le malaise. Un très grand roman noir.
LE SUD DES ETATS-UNIS ET SES DÉCLASSÉS. Originaire lui-même de Géorgie, Harry Crews nous dévoile un Sud des Etats-Unis pathétique et violent, avec ses Blancs pauvres, pervers, alcooliques, désœuvrés. Où le narrateur se débat dans un ennui morbide qui ne peut mener qu’au désastre. L’envers de l’American dream.
ULTRA VIOLENCE ET STYLE COUP DE POINT. Avec un certain humour ironique, le texte reste bien compact, sans prendre de gants. Cruel et violemment sexuel, le récit nous maintient sous stress, dérange et choque, vers une apothéose finale. On vous aura prévenus…
L’INFO qui ne sert à rien mais qui fait plaisir : Harry Crews a joué dans The Indian Runner, film de Sean Penn, le rôle de M. Baker.
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La fiche
Auteur(s) :
Harry Crews
Titre français :
La foire aux serpents
Titre original :
A Feast of Snakes
Date de publication originale :
1976
Date de publication en France :
1994
Éditeur :
Gallimard
Traduction :
Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Nicolas Richard
Où se procurer
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Harry Crews (1935-2012) est l’auteur d’une oeuvre violente et désespérée. Une quinzaine de romans qui mêlent brutalité du récit, talent du conteur et une infinie tendresse pour tous les ratés de la vie. Sélection subjective :
- Le chanteur de Gospel, 1995 (The Gospel Singer, 1968)
- Le Roi du K. O. , 1999 (The Knockout Artist, 1988)
- Body, 1994 (Body, 1990)
- Un récit autobiographique Des mules et des hommes. Une enfance, un lieu, 1997 (A Childhood : The Biography of a Place, 1978)
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Parmi les univers d’écrivains :
- Pour l’excursion dans le sud des Etats-Unis : William Faulkner
- Pour sa collection d’abrutis : James Crumley
Quelques films foutraques avec de drôles de dingues, plus ou moins flippants :
- Délivrance (Deliverance, 1972), réalisé par John Boorman (interdit aux -12 ans). Avec Burt Reynolds et Jon Voigt.
- Sailor et Lula (Wild at Heart, 1990) réalisé par David Lynch pour les personnages déjantés, totalement déchirés et à l’ouest. Avec Nicolas Cage, Laura Dern, Willem Dafoe et Diane Ladd.
- Red Rock West (1993), de John Dahl. Pour l’atmosphère poisseuse et la mise sous tension. Avec Nicolas Cage, Lara Flynn Boyle, Dennis Hopper et J. T. Walsh.