Pas de prise de risque dans ma sélection de romans. Rien que du solide. Décalé et cocasse.
À Pottsville, Texas, au début du XXème. Suivez avec délectation les exploits du shérif Nick Corey, cocu débonnaire et un peu lâche, « obligé » de jouer du flingue quand un candidat brigue son poste. Un classique indémodable qui nous offre un personnage d’enfoiré, champion toutes catégories. Truculent de cynisme.
Pottsville, 1280 habitants (Pop. 1280, 1964) de Jim Thompson. Traduit de l'anglais (américain) par Jean-Paul Gratias. Rivages/Noir
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Fatchakulla, petit comté imaginaire de Floride, est un endroit pittoresque. Ses habitants (très alcooliques, plutôt fainéants et totalement superstitieux) vouent un culte aux chats (???). Disparitions, crimes atroces et autres démembrements hantent le bayou. Mais peu importe l’intrigue ou sa résolution. Le style, l’humour et le dépaysement font tout le sel de cette fable qui dénonce la face cachée de l’Amérique. Celle des marginaux et des régions obscures.
La bouffe est chouette à Fatchakulla (Ralph or What's Eating the Folks in Fatchakulla County, 1978) de Ned Crabb). Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Sophie Mayoux. Gallimard.
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Dans Pierre Qui Roule vous ferez la connaissance de John Dortmunder, le braqueur le plus malchanceux de l’histoire, qui se retrouve toujours dans des situations grotesques. Il est ici embringué avec ses potes, pas plus vernis, dans le vol d’une émeraude, propriété d’un pays africain imaginaire. Je vous laisse découvrir la suite. À vous dégoûter d'être malhonnête. Incontournable, pour qui apprécie (comme moi) les polars de facture classique piqués d’humour, d’absurde et de fantaisie. Un joyau de drôlerie et de vitalité.
Pierre qui roule (The Hot Rock, 1970), Donald Westlake. Rivages/Noir, 2007. Traduit par Alexis G. Nolent.