HORS D’ATTEINTE, de Steven Soderbergh

Film
Bien
Très bien
Un Must
Braquage amoureux

Le pitch

Un gentleman cambrioleur malchanceux. Une femme flic, fille de flic, smart et sexy. Un jeu du chat et de la souris, sensuel et bourré d’humour. Un polar classieux signé Soderbergh (cinéaste inégal s’il en est) qui a lancé la carrière ciné de George. Délicieux et efficace.

Pourquoi je vous le conseille ?

Pour le duo glamour, Clooney & Lopez, rarement égalé dans un polar. Car avec ce 7ème film, paradoxalement un des moins personnels du réalisateur, Soderbergh renoue avec le succès, à juste titre. Un film sans prétention qui ne se prend pas au sérieux. Des qualités qui le rendent ultra sympathique et hautement recommandable. Une comédie policière élégante et efficace avec un casting en or.

UNE ALCHIMIE ÉLECTRIQUE. Un film baigné de sensualité grâce au duo George Clooney/Jennifer Lopez qui fait des étincelles.   Une alchimie aussi réelle qu’imprévisible dixit Soderbergh lui-même. Parce que c’était elle, parce qu’était lui. La scène de la rencontre au fond d’un coffre de voiture reste dans les annales de la coolitude érotique. LE bon film de J. Lo qui aura porté plus de chance à son partenaire masculin.

DES PERSONNAGES EXCENTRIQUES. Chez Elmore Leonard dont ce film est adapté, l’histoire sert de prétexte à donner vie à des personnages improbables qui sont le vrai cœur du sujet. Aussi, le couple star Jack/Karen n’occulte-t-il pas le casting incroyable qui porte le film, avec des acteurs qui deviendront récurrents dans la future filmographie de Soderbergh. Don Cheadle en caïd sans scrupules, Ving Rhames en acolyte bourré de scrupules, Steve Zahn exceptionnel en looser magnifique, Dennis Farina, Luiz Guzman et même Nancy Allen dans un petit rôle hilarant. C’est grâce à eux que Hors d’Atteinte dégage une énergie et une décontraction qui donnent le ton si singulier et plaisant de cette fugue policière.

UN VRAI POLAR SOUS LA DÉCONTRACTION APPARENTE. Mais que l’on ne s’y trompe pas. Certains éclairs de violence saisissants nous rappellent régulièrement au cours de l’intrigue, que derrière la moquerie, on se trouve dans un vrai polar, avec de vrais méchants. La narration et la mise en scène empruntent d’ailleurs pas mal de codes au film noir, notamment dans la manière de raconter une histoire simple de façon compliquée (Le Grand Sommeil, sommet du genre signé Howard Hawks…), d’exploiter les flash-backs (à la Billy Wilder). Une narration fragmentaire et éclatante qui s’avère d’une grande efficacité. Un film noir romantique construit comme un puzzle dont Soderbergh a malicieusement disséminé les morceaux dans le désordre du récit.

Partager :
FacebookTwitterEmail

La fiche

Titre français :

Titre original :

Réalisation :

Scénario :

Casting :

Bande Originale :

Nationalité :

Langue de la VO :

Année de sortie :

Durée :

Couleur / noir et blanc :

Si vous avez aimé, découvrez du même auteur

Soderbergh a réalisé pas mal de polars qui valent le détour. Sélection dans un filmo où l’on peut trouver le pire comme le meilleur.

À fleur de peau (1995, Underneath). Avec Harry Goaz, Kenneth Harris, Tonie Perensky. Un remake de Criss cross de Robert Siodmak partiellement ignoré par la critique et terrible échec public. Moi je lui trouve pas mal de qualités. À vous de voir.

L’Anglais (The Limey, 1999). Avec Terence Stamp, Lesley Ann Warren, Luis Guzmán. Humour noir et British pour ce polar de belle facture. Un Tueur qui sort de prison en Angleterre débarque à L.A. pour trouver l’assassin de sa fille.

Traffic (2000). Avec Michael Douglas, Don Cheadle, Benicio Del Toro. Excellent film sur le traffic de drogue avec le Mexique et ses dommages collatéraux. Un des meilleurs de Soderbergh.

 Logan Lucky (2017). Avec Channing Tatum, Adam Driver, Daniel Craig. Une truculente comédie policière. Deux frères pas très futés décident de monter le casse du siècle : empocher les recettes de la plus grosse course automobile de l’année. Pour réussir, ils ont besoin du meilleur braqueur de coffre-fort du pays : Joe Bang. Le problème, c’est qu’il est en prison…

No Sudden Move (2021). Detroit, au milieu des années 1950. Des criminels de divers horizons se réunissent et doivent collaborer afin de découvrir pourquoi ils ont été mis à l’écart. Tout à fait sympathique. Avec Don Cheadle, Brendan Fraser, Benicio Del Toro, Ray Liotta. Et une scène avec Matt Damon en special guest.

Parmi d’autres adaptations d’Elmore Leonard, je recommande bien sûr Jackie Brown bien sûr (1998, Quentin Tarantino) sorti la même année que Hors d’Atteinte. Avec Pam Grier, Samuel L. Jackson, Robert De Niro.  Une continuité sympathique (et ce, grâce à un accord avec Miramax) de l’univers cinématographique d’Elmore Leonard sera d’ailleurs permise avec Michael Keaton qui tient le même rôle dans les deux films.

Pas vu Get Shorty (1995) de Barry Sonnenfeld dont le succès a incité son producteur Danny de Vito à lancer l’adaptation de Loin des Yeux, qui a donné Hors d’Atteinte.

À découvrir ailleurs, dans la même ambiance

L’Affaire Thomas Crown. Film policier romantique de Norman Jewison, et sa scène mythique du jeu d’échec. Avec Steve McQueen, Faye Dunaway, Paul Burke.