LES INCORRUPTIBLES, de Brian de Palma

Film
Bien
Très bien
Un Must
A new sherif is in town

Le pitch

Chicago, 1930. La Prohibition fait rage. Eliot Ness, jeune policier frais émoulu du FBI, s’entoure d’une équipe de choc pour mener à bien la mission à haut risque qui lui est confiée : faire la guerre à Al Capone et sa bande pour démanteler leur trafic d’alcool de contrebande. Adaptation réussie d’une série culte éponyme (1959-1963), elle-même tirée de l’autobiographie d’Eliot Ness himself. Un classique. Avec en sus la bande son du maestro Ennio Moricone. Dès 10 ans.

Pourquoi je vous le conseille ?

Pour la mise en scène flamboyante et inspirée. Pour la brochette d’acteurs. Pour les références cinématographiques totalement assumées. Parce qu’on ne se lasse pas des bons films sur la Prohibition. Parce que cette œuvre presque naïve est à part dans la filmo de Brian de Palma. Pour Ennio.

CANDIDE AU PAYS DE LA PROHIBITION. De Palma a bâti sa notoriété sur des films à l’atmosphère cynique, à charge contre les dérives de la société américaine des années 70/80. Ici, il renoue avec la naïveté des grands récits, où Kevin Costner – pas encore star – incarne une Amérique fière de ses valeurs, un archétype du boy scout à cheval sur son utopie qui va peu à peu perdre son innocence. Bref, une vision idéaliste qui a pu apparaître comme une anomalie dans le cursus de ce grand cinéaste rebelle.

L’ŒUVRE D’UN GRAND STYLISTE. Brian de Palma est déjà tombé de son piédestal et son aura de petit génie du Nouvel Hollywood parait lointaine quand il réalise Les Incorruptibles. C’est un film de commande de luxe selon ses propres dires. Néanmoins, il y imprime son style flamboyant et son sens de la mise en scène, multipliant les morceaux de bravoure et les références cinéphiles, telle la scène de l’escalier dans la gare, en hommage au Cuirassé Potemkine du maître Serguei Eisenstein. La signature d’un super-auteur.

UN CASTING DE RÊVE. De Niro se présente tel qu’en lui-même, imposé par De Palma en remplacement de Bob Hoskins prévu initialement sur la feuille de match. Sean Connery en mentor au grand cœur est impérial (4 récompenses à la clé pour le meilleur second rôle dont l’Oscar et le Golden globe)… Sans oublier la célèbre bande-son d’Ennio Morricone, agrémentée de morceaux de Duke Ellington. Enfin le scénario de David Mamet qui a transformé le livre touffu d’Eliot Ness en classique du 7ème art.

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La fiche

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Filmographie sélective de Brian de Palma, car il y a fort à faire …

Deux remakes réussis :

  • Blow Out (1981). Avec John Travolta, Nancy Allen, John Lithgow. Hommage croisé au Blow up d’Antonioni et au Conversation secrète de Coppola.
  • Scarface (1983). Avec Al Pacino, Michelle Pfeiffer, Steven Bauer. Une version qui a fait date.

Puis Body Double en 1984. Avec Monte Landis, Lane Davies, Barbara Crampton. Une histoire de voyeurisme (encore) qui finit mal (là encore).

Mais surtout surtout – L’Impasse (Carlito’s Way), remarquable, réalisé en 1993. Avec Al Pacino, Sean Penn, Penelope Ann Miller.

À découvrir ailleurs, dans la même ambiance

Il existe pléthore d’œuvres sur le thème de la Prohibition. Quelques suggestions sur divers tons.

LÉGER : Coups de Feu sur Broadway (Bullets over Broadway), charmante comédie de Woody Allen réalisée en 1994.  Et bien sûr Certains l’aiment Chaud (Some Like it Hot), le chef d’œuvre de Billy Wilder avec la sublime Maryline.

GRINÇANT : Miller’s Crossing, film des frères Coen (1990), inspiré par les romans de l’immense Dashiell Hammett : La Clé de Verre (The Glass Key) et La Moisson Rouge (Red Harvest). Des must.

CULTE : Il était une fois en Amérique (Once Upon a Time in America) de Sergio Leone, 1984. 3h49 tout de même.