L’ENTAILLE, d'Antoine Maillard

BD
Bien
Très bien
Un Must
Un tueur peut en cacher un autre

Le pitch

Une ville fictive en bord de mer, inspirée de la Californie, dont la tranquillité est soudainement rompue par l’arrivée d’un tueur en série. Le quotidien d’un groupe d’adolescents s’en trouve bouleversé. La fin des cours approchant, l’avenir semble incertain, pourtant chacun veut préserver l’illusion d’une éternelle légèreté. Mais le mal est pourtant bien là, dissimulé sous leurs yeux. Une BD intense, inspirée des slashers* et autres teen movies tirant vers l’horreur. A partir de 15 ans.

*le slasher est un sous-genre cinématographique du film d’horreur qui met en scène les meurtres d’un tueur psychopathe qui élimine méthodiquement les membres d’un groupe de jeunes ou d’autres personnes, souvent à l’arme blanche.

Pourquoi je vous le conseille ?

MAL-ÊTRE ADOLESCENT. L’Entaille évoque ce passage un peu étrange qu’est l’adolescence, ce moment où l’on quitte le monde magique de l’enfance, en s’accrochant aux derniers lambeaux d’insouciance avant de basculer dans celui des adultes. On traîne entre potes, d’un coin de rue à un autre, dans des villes où rien ne se passe vraiment. Un entre-deux fait de questionnements et de mal-être. La BD restitue fidèlement cette ambiance un peu lourde où l’on voit des jeunes gens dans leur vie quotidienne, sans qu’il ne se passe rien d’extraordinaire.

MENACE DIFFUSE. On sent qu’il va arriver des choses terribles. Car le mal est là, dissimulé sous leurs yeux, même s’ils refusent de le voir. A la manière du harceleur représenté dans les teen movies tendance gore, le tueur de l’Entaille se présente sous les traits d’un sportif armé d’une batte avec une casquette de baseball vissée sur la tête. Mais ce Mal visible en cache un autre, plus secret, plus difficile à déceler, et qui se terre dans l’âme de certains jeunes en détresse, victimes de pulsions morbides.

UN NOIR ET BLANC SOMPTUEUX. Le dessin au crayon à papier donne un rendu à la fois velouté et fragile qui renforce le sentiment d’irréalité de l’histoire. Le travail sur les jeux de lumière est remarquable, cinématographique, comparable aux contrastes obtenus sur les plus beaux films noirs des années 40 ou 50.

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Où se procurer

À découvrir ailleurs, dans la même ambiance

Twin Peaks – Fire walk with me (1992). Film de David Lynch. Avec Sheryl Lee, Kyle MacLachlan, Ray Wise.

Ou encore un bon vieux John Carpenter qui fait frémir dans les chaumières. La nuit des masques (Halloween, 1978). Avec Jamie Lee Curtis et Donald Pleasance. Ou encore l’Antre de la folie (In the mouth of madness, 1995), avec Sam Neill.