OCTOBRE, de Søren Sveistrup

Série TV
Bien
Très bien
Un Must
Comptine assassine

Le pitch

Au Danemark (Copenhague et Île de Møn). La traque d’un tueur en série sur fond d’atmosphère automnale. Angoisse assurée. A partir de 16 ans.

Pourquoi je vous le conseille ?

Parce que le créateur de la série pionnière The killing, Søren Sveistrup, prouve ici encore son talent de conteur. Bien flippant. Car le duo d’enquêteurs (aussi différents que complémentaires) fonctionne très bien ; une particularité des bons polars venus du froid. Pour l’atmosphère et la musique. Une série policière nordique de grande qualité.

UNE SÉRIE QUI FAIT SURSAUTER. Preuve de l’efficacité du scénario. En 6 épisodes, le récit nous mène par le bout du nez dans un jeu de pistes truffé de surprises avec des moments de tension intense. La série, adaptée par Søren Sveistrup de son propre roman noir à succès The Chestnut man (énorme succès traduit en 28 langues et publié dans 50 pays), transforme une tradition charmante – la fabrication de petites poupées-amulettes trop mignonnes à partir de marrons et de bouts de bois – accompagnée de sa chanson enfantine, en berceuse assassine. Un contraste très bien choisi pour planter une intrigue de tueur en série fétichiste plutôt gore.  Sans oublier quelques incursions dans la dénonciation d’un système politique danois faux et opportuniste, avec une Première Ministre qui n’est pas épargnée.

L’ATMOSPHÈREOctobre, un titre qui claque et qui donne un indice immédiat. La série baigne d’une luminosité automnale et mélancolique. La musique de Kristian Eidnes Andersen, sans effets spectaculaires mais rythmée de quelques notes profondes et graves, est au diapason et sait ménager ses effets. Etonnamment, pas de neige, ni de verglas ou doudounes pour cette série nordique, mais des tons mordorés magnifiques qui ornent les forêts à perte de vue, et habillent les plans aériens trompeurs d’une Copenhague qui parait bien sereine tout en couvant l’horreur.

THULIN ET HESS. Les personnages sont tous plutôt crédibles, denses, jamais manichéens, quel que soit leur profil (milieux politiques, famille en deuil, policiers). Le duo d’enquêteurs en particulier arrive à garder jusqu’au bout une complexité qui les rend d’autant plus dignes d’intérèt. Elle, c’est Naia (Danica Curci). Mère célibataire d’une fillette très éveillée et esseulée. Epaulée par un grand-père qui n’est pas vraiment le grand-père mais on ne sait pas trop. Efficace, déterminée, attachante. Lui, c’est Mark (Mikkel Boe Følsgaard), le type d’Interpol qu’on lui a fourgué en coéquipier. Dilletante ? Incompétent ? Caractériel ? Les deux acteurs interprètent avec justesse la complexité de leurs personnages, qu’on ne connait pas encore très bien à la fin de la saison 1. J’imagine qu’une saison 2 nous en apprendra davantage….

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La fiche

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