SICARIO, de Denis Villeneuve

Film
Bien
Très bien
Un Must
Guerre aux cartels

Le pitch

A la frontière des Etats-Unis et du Mexique. Une flic idéaliste est confrontée aux méthodes peu orthodoxes (comprendre illégales…) d’un groupe d’agents du FBI, flanqués de consultants divers et autres mercenaires. Leur mission : démanteler les cartels mexicains. Tous les coups sont permis. Ou pas ? Immersion en sous-marin et sous tension extrême. Très efficace. Passionnant. Interdit aux moins de 12 ans.

Pourquoi je vous le conseille ?

Pour le premier quart d’heure, virtuose. Pour la mise en scène minutée, qui prend aux tripes. Pour l’immersion brutale dans le monde des cartels. Parce qu’on arrive à douter de tout et de tout le monde. Parce qu’Emily Blunt et Benicio Del Toro y sont tout simplement bluffants d’intensité.

DENIS VILLENEUVE AUX MANETTES. Et cela fait toute la différence. Depuis Incendies et Prisoners, on connaissait la maîtrise de cet artiste en matière de suspens et de traque obsessionnelle. Ici, on reste en alerte permanente et les courses-poursuites sont filmées comme des ballets où chaque mouvement compte et fait sens. Le premier quart d’heure de Sicario est à ce titre un véritable morceau de bravoure totalement addictif. D’autant que sa direction d’acteurs sert avec beaucoup de talent cette opération à haut risque.

EMILY, BENICIO & JOSH. Ces trois acteurs dont l’intensité de jeu est remarquable, contribuent énormément à l’intérêt que l’on porte à l’intrigue et à leurs personnages. Pour Emily : une femme flic issue de l’élite, progresivement en proie au doute. Elle apparaît de plus en plus tremblante et hésitante tout au long de cette traque qui implique son bon lot de mensonges et de compromissions. Pour Benicio : un consultant magnétique et ténébreux au passé énigmatique. Mais que cache-t-il derrière ce masque de puissance ? Pour Josh enfin : un macho imbuvable et grossier qui ment comme il respire. Mais après quoi court-il ? Un trio qui fonctionne parfaitement et dont le parcours nous fascine de bout en bout.

DE LA DÉMOCRATIE EN AMÉRIQUE. Notre réalisateur, canadien d’origine, a très bien pris le pouls de cette Amérique qui lutte avec des moyens plus ou moins (il)légaux contre les puissants cartels mexicains. Après Traffic de Soderbergh ou encore les œuvres majeures de Don Winslow (auteur notamment de la trilogie remarquable : La griffe du Chien, Cartel, La Frontière), le grand Denis met sa pierre à l’édifice en proposant un thriller, qui confine au film de guerre. C’est parfaitement maîtrisé et tout à fait passionnant.

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La fiche

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Les films relevant du polar de Denis Villeneuve essayés et approuvés :

  • Incendies, réalisé en 2011, 2h03. Avec Rémy Girard, Lubna Azabal, Mélissa Déspormeaux-Poulin. Âmes sensibles s’abstenir. Un film marquant.
  • Prisoners, réalisé en 2013, 2h33. Avec Hugh Jackman, Jake Gyllenhaal, Viola Davis. Interdit -12 ans.

Le scénariste de Sicario, Taylor Sheridan, a également écrit le scénario d’un polar-western remarquable (Comancheria / Hell or High Water) et a réalisé un très bon film de genre (Wind River). Cliquez ci-dessous si vous désirez en savoir plus.

À découvrir ailleurs, dans la même ambiance

Traffic, film de Steven Soderbergh, qui décrotique les enjeux géopolitiques, sociaux et législatifs du trafic de drogue entre le Mexique et les Etats-Unis. Un classique.

Tous livres de Don Winslow et notamment La Griffe du Chien, Cartel, La Frontière.