PARKER, de Darwyn Cooke

BD
Bien
Très bien
Un Must
Déboires d'un braqueur

Le pitch

Quatre romans cultes de Donald Westlake / Richard Stark sont ici adaptés avec un immense talent par Darwyn Cooke, pape canadien de DC comics. Parker, décrit par son auteur en quelques mots : « on aurait dit ses mains façonnées dans l’argile brune par un sculpteur qui aurait vu grand. Son visage était taillé dans un bloc de béton avec des yeux d’onyx pailleté. Sa bouche était un trait mince et exsangue. » Vous l’aurez compris, c’est un dur un vrai, en tous points conforme aux stéréotypes du hard boiled/dur à cuire à l’américaine. Une intégrale précieuse. Dès 15 ans.

On retrouve 4 tomes dans l’intégrale : Le chasseur (The Hunter, roman publié en 1962), remplit à merveille son rôle d’introduction à l’univers, développé ensuite dans L’organisation (The Outfit, 1963), Le casse (The Score, 1963) et Fun Island (Slayground, 1971). 

Pourquoi je vous le conseille ?

UNE BELLE ORDURE. Don Westlake, sous un de ses pseudos, Richard Stark, a créé cet ignoble Parker. Un tueur implacable, calculateur et violent, sans émotions ni remord. Il est prêt à tout et n’a peur de rien. Il tue les hommes comme les femmes, les inconnus comme les connaissances, MAIS toujours pour des raisons professionnelles. Car Parker est un très bon dans son genre et ses braquages sont (le plus souvent) finement pensés et exécutés. Il en devient (quasi) touchant. Comme quoi, on peut faire un magnifique héros antipathique.

SCÉNARISATION ET INTENSITÉ DU DESSIN. Une BD sepia, avec un jeu d’ombres et de lumières magnifique, qui rehausse la noirceur de l’atmosphère et des personnages. Une couleur est associée à chaque histoire, attribuant à chacune une identité propre. Un dessin abrupt, comme tracé à la règle, qui évoque les sixties américaines. Des dialogues rares, laissant toue la place à la narration par le dessin, finissent de donner toute l’ampleur à la narration. A noter, la qualité des traducteurs – Tonino Benacquista, Matz, Doug Headline et Nicolas Richard. Rien que ça.

UN DOSSIER CRITIQUE PASSIONNANT. Surtout ne passez pas à côté de l’intro qui restitue des entretiens de Darwyn Cooke et des textes de Jean-Patrick Manchette sur Westlake, pour aboutir à un dossier très complet qui contextualise les romans de Westlake et explore les raisons pour lesquelles la série Parker à été d’une influence notable sur le roman noir.

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La fiche

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La série de romans signés Westlake / Richard Stark est top. Et il y en a beaucoup ! Biblio très sélective.

Dans la série Parker, signé Richard Stark :

  • Le Septième (The seventh, 1966),
  • La Demoiselle (The Damsel, 1967),
  • Comeback (Comeback, 1997),
  • Nobody Runs Forever (À bout de course !, 2004)

Dans la série John Dortmunder, le braqueur malchanceux. Tellement drôle. Sous la signature Donald Westlake :

  • Pierre qui roule (The Hot Rock , 1971). D’abord conçu comme un roman de la série Parker pour finalement devenir la première aventure de John Dortmunder. Adapté au cinéma en 1971 par Peter Yates sous le titre Les Quatre Malfrats.
  • Pourquoi moi ? (Why me?, 1983)
  • Au pire, qu’est-ce qu’on risque ? (What’s The Worst That Could Happen?, 1996)
  • Dégâts des eaux (Drowned Hopes, 1990)
  • Histoire d’os (Don’t ask, 1993)