FONDU AU NOIR, d'Ed Brubaker, Sean Phillips, Elizabeth Breitweiser

BD
Bien
Très bien
Un Must
Hollywood crime story

Le pitch

Los Angeles, 1948. Au programme : femmes fatales, meurtres, corruption, manipulation, et la Commission des Activités anti-américaines et sa chasse aux sorcières. Mon tout sème la panique dans les rangs du cinéma hollywoodien.

*Le fondu au noir : technique cinématographique symbolisant une transition entre deux plans via un plan entièrement noir.

Pourquoi je vous le conseille ?

Car c’est une oeuvre racée et politique. Car on tombe sous le charme du design délicieusement vintage qui nous téléporte directement au coeur de la mythique Hollywood, celle des femmes fatales et des intrigues politiques.

PARANOÏA COLLECTIVE. Pour explorer les rives nauséabondes du MacCarthysme et ses listes noires. Une période sombre qui a vu la traque des sympathisants soit-disant communistes dans les rangs de l’industrie cinématographique alors en plein boom dans les années 50. A la clé, une paranoïa collective, des dénonciations en cascade et la mise au ban des Dix d’Hollywood, dix artistes parmi lesquels des amis de l’oncle John (Paxton), parent du scénariste Ed Brubacker. Ceci expliquant cela : cette histoire familiale a inspiré l’intrigue à son créateur. John Paxton ayant été un scénariste réputé, nominé aux Oscars pour le scénario de Crossfire (1947) et connu pour celui de L’Equipée Sauvage (1953), grand succès de Marlon Brando.

HOMMAGE AU FILM NOIR. Parce que tous les codes et clichés d’un bon film noir y sont présents et magnifiés. Meurtres, femmes fatales, intrigue dense, vapeurs d’alcool, cadre social et politique déliquescent…. Une fresque de 350 pages parfaitement aboutie où Clark Gable croise Dashiell Hammett et où l’on peut réviser toute sa grammaire du genre.

VINTAGE. Parce que même le graphisme joue la carte de cet âge d’or du film noir hollywoodien. Jeu de clair-obscur, plongée et contre-plongée, découpage des planches : cette BD ressemble à s’y méprendre à une salle de cinéma.

Racé. Politique. Clairement incontournable.

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À découvrir ailleurs, dans la même ambiance

Quatre romans de James Ellroy couvrent cette même période de l’après guerre regroupés dans le Quatuor de Los Angeles (L.A. Quartet) : Le Dahlia Noir (The Black dahlia, 1987)Le Grand Nulle part (The big nowhere, 1988)L.A. Confidential (1990)  et White Jazz (1991).

L’adaptation ciné de L. A. Confidential (1997) par Curtis Hanson est particulièrement réussie. Avec Guy Pierce, Russel Crowe, Kim Bassinger et Kevin Spacey.

La série de bande dessinée  policière et animalière Blacksad (six albums en 2021), de Juan Díaz Canales et Juanjo Guarnido, propose la même atmosphère de film noir spécifique aux États-Unis des années 1950