ARSÈNE LUPIN LES ORIGINES, d'Abtey, Deschodt, Gaultier, Galopin

BD
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Très bien
Un Must
Bio imaginaire

Le pitch

De la Maison de redressement jusqu’à la Haute Société, une trilogie qui imagine la jeunesse du fameux gentleman-cambrioleur Arsène Lupin, personnage romanesque légendaire de Maurice Leblanc. Une adolescence créée de toutes pièces, donc nul besoin d’avoir lu Leblanc pour savourer les aventures rocambolesques qui constituent un véritable parcours du combattant pour notre héros. Dès 10 ans.

Ps : si vous souhaitez retrouver les exploits du fameux gentleman cambrioleur, vous serez déçus car ici n’est pas le propos. A bon entendeur.
Ps 2 : une intégrale avec 3 tomes en 1 : Tome 1 : Les Disparus (2014) ; Tome 2 : Le dernier des Romains (2015) ; Tome 3 : Il faut mourir (2016).

Pourquoi je vous le conseille ?

Parce qu’il est grisant de découvrir la vie fictionnelle d’un personnage de fiction. Car on a plaisir à suivre les péripéties supposées d’un des personnages parmi les plus connus du roman policier français. Car c’est une jolie manière de renouveler un mythe de la littérature française qui a depuis longtemps largement dépassé nos frontières.

UNE MICRO-DOSE D’ARSÈNE. Pour ceux qui ont déjà connaissance dudit héros, les signes de reconnaissance du Prince des Voleurs sont très rares dans cette trilogie. Le goût pour les sports de combat peut-être… Pour le reste, les auteurs ont fait filer leur imagination dans une France de la fin XIXème où sévissaient encore un bagne pour enfants, une aristocratie toute puissante, des inégalités criantes, des sociétés secrètes aussi fantasques que dangereuses… Dans ce contexte, la BD retrace le parcours initiatique semé d’épreuves que suit un jeune homme en devenir. Avec ses amitiés, réelles, indéfectible et/ou trahies, ses dépits amoureux, la confrontation avec l’injustice et la violence de la société de son temps…

ROCAMBOLESQUE ET ROMANESQUE. L’ambiance générale du récit se fait ainsi à la fois romanesque et gothico-ésotérique, sur fond de rivalités entre Ordres millénaristes. Le propos peut parfois paraître simpliste, le Mal contre le Bien, mais finit par s’en sortir par le haut grâce à un suspens et des péripéties bien orchestrées, comme un Comte de Monte Cristo qui serait mâtiné de Da Vinco Code.

UN FAUX CLASSIQUE. Grâce au dessin de Christophe Gaultier notamment, qui est loin d’être académique. La mise en couleurs de Marie Galopin propose quant à elle de beaux aplats uniformes sur un trait fouillé pour un résultat d’une simplicité travaillée qui permet une belle lisibilité des personnages. Certains moments sont ainsi visuellement très réussis et plaisants à suivre.

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Les déclinaisons des aventures d’Arsène Lupin sont vertigineuses. Je n’en citerai qu’une poignée…

Tout d’abord il est fort utile de revenir aux exploits originaux d’Arsène Lupin par Maurice Leblanc, et notamment : Arsène Lupin, gentleman-cambrioleur (1907) ; L’Aiguille Creuse (1909) ; Le Bouchon de Cristal (1912). Dès 10/11 ans.

L’adaptation de 9 nouvelles en bande-dessinée. Arsène Lupin, gentleman-cambrioleur. Illustrations de Vincent Mallié. Editions Margot.

Arsène Lupin. L’aiguille creuse. Adaptation en BD par Félix, Minerbe et Delf. Editions Grand Angle.

La série TV Lupin (2021) – pas vue mais très populaire ntamment auprès des plus jeunes. Une vision Netflix. Avec Omar Sy. Pas trop ma came a priori, mais bon.

À découvrir ailleurs, dans la même ambiance

Les aventures de Sherlock of course ! Un petit passage à Baker Street ne peut pas faire de mal… Et notamment :

Les Sherlock Homes incarnés par Robert Downey Junior, avec Jude Law en Docteur Watson. Un sérieux coup de jeune pour les aventures inspirées de Sir Arthur Conon Doyle et filmées par un Guy Ritchie plutôt en forme. Sherlock Holmes (2010, Guy Ritchie) ; Sherlock Holmes 2 : Jeu d’ombre (A game of shadows, Guy Ritchie, 2012) avec aussi Noomi Rapace.

Le Comte de Monte Cristo, le chef d’œuvre d’Alexandre Dumas (1846). En version intégrale bien sûr dès 12/13 ans, mais ce magnifique récit d’aventures peut aussi être découvert dès 10 ans en version abrégée, tout en conservant le texte original (Editions Classiques abrégés).