MYSTERY ROAD, de Rachel Perkins

Série TV
Bien
Très bien
Un Must
Western australien

Le pitch

Saison 1 – un inspecteur de police, Jay Swan est envoyé dans l’Outback australien pour enquêter sur la disparition mystérieuse de deux jeunes ouvriers agricoles. Il doit faire avec la chef de police locale, Emma James, et le mutisme des autochtones.
Spin-off de Mystery Road (2013), le film réalisé par Ivan Sen, avec le même justicier solitaire, Jay Swan.

Pourquoi je vous le conseille ?

Pour le cadre dépaysant du désert australien. Parce que Judy Davis est excellente d’humanité et d’humour second degré. Car Aaron Pedersen est plus subtil qu’il n’y parait. Car la série lève un voile pudique sur des incompréhensions communautaires nées d’une histoire commune violente et compliquée.

UN DUO QUI FONCTIONNE. Lui ressemble à la caricature du shérif local, bourrin et peu amène, affublé d’une panoplie western style – jean, chapeau de cow-boy et santiags. Et peu causant avec ça, le Jay Swan. Peut-être parce qu’étant aborigène, il ne se trouve jamais du bon côté de la barrière. Ni bon ni méchant, mais à la marge. Elle, la flic solitaire et sans enfants, essaie de tracer sa voie dans un monde d’hommes. Tous deux sont isolés dans leurs communautés et tiennent à faire triompher la justice, coûte que coûte. Ils finiront par s’apprécier au-delà de leurs frictions apparentes. Les deux acteurs sont remarquables de justesse. Judy Davis, qui a tourné avec les plus grands (les frères Coen, David Cronenberg ou Woody Allen) est touchante dans ce rôle de cow-girl fine-mouche plus toute jeune, qui sillonne avec détermination les déserts arides de l’outback australien. Aaron Pedersen quant à lui est devenu, depuis les deux films d’Ivan Sen dont la série est dérivée (Mystery Road et Goldstone), l’un des acteurs les plus en vue de l’autre côté du globe.

UNE HISTOIRE DE COMMUNAUTÉS. L’Australie n’a pas encore résolu ses conflits ni pansé toutes ses plaies. Au détour d’une phrase, d’un passé mal digéré et le plus souvent encore à fleur de peau, surgit l’histoire conflictuelle entre peuples natifs et colons blancs. Une histoire de violence, de ségrégation des aborigènes et de paix récente toute relative. Cette série à portée politique dénonce également tous types de fléaux, trafic de drogues et abus sexuels entre autres, mais sans jamais perdre de vue la recherche des deux ados disparus sans laisser de traces. En cela Mystery Road reste avant tout un polar, un vrai.

UNE TERRE ARIDE. L’outback australien est un des personnages clés de la série. Ses terres assoiffées, craquelées, où vivent des communautés repliées sur elles-mêmes. Où la manque d’eau se fait sévèrement sentir. Une terre menacée de sécheresse définitive qui rend les gens âpres et rugueux, peu enclins à collaborer avec la police.

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La fiche

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Mystery Road (2013), le film. Excellent thriller éponyme d’Ivan Sen, à l’origine du projet de série, où on retrouve l’inspecteur Jay Swan affronter la population d’une petite ville pas décidée à l’aider à résoudre une affaire de meurtre (suivi par Goldstone en 2017, par le même réalisateur)

À découvrir ailleurs, dans la même ambiance

Pique-nique à Hanging Rock (Picnic at Hanging Rock, 1975). Film australien de Peter Weir. Des jeunes filles disparaissent soudainement au cœur d’une région aborigène. Avec Rachel Roberts, Vivean Gray, Helen Morse.

Wake in Fright (1971). Film de Ted Kotcheff où un jeune instituteur fait escale dans la petite ville minière fictive de Bundanyabba… Quelques mauvaises aventures l’y attendent. Avec Donald Pleasence, Jack Thompson, Gary Bond, Chips Rafferty, Sylvia Kay.