L’ENFER, de Marin Ledun

Bien

Très bien

Un Must

Dans l’horreur du bagne

Le pitch

Bienvenue au pire bagne des colonies françaises, où l’espérance de vie ne dépasse pas trois ans. Ahmed, 19 ans, se retrouve dans cet enfer pour une broutille. Un cri de révolte contre l’injustice, la violence sociale et la brutalité du système colonial. Un sujet passionnant à débattre en famille.

Publié dans une nouvelle collection de « fictions courtes, noires, libres et énervées » destinée aux jeunes de 12/14 ans.

Pourquoi je vous le conseille ?

Pour l’écriture de Marin Ledun qui, en 80 pages, sait exprimer toute l’abomination des bagnes et la fragilité de l’espoir que seule la jeunesse peut invoquer. Pour les autres, les adultes, « La liberté, c’est l’espoir, et l’espoir, dans ce trou à rats, c’est un coup à devenir fou. »

Parce qu’il est instructif pour les jeunes générations de connaître l’enfer promis aux détenus, des colonies et d’ailleurs. Les privations, les souffrances, la certitude d’y laisser sa peau. Un enfer dont on ne réchappe pas. « Cinq ans, c’est le maximum qu’un humain puisse espérer. »

Pour Ahmed, le jeune algérien, naïf et insouciant, cueilli adolescent dans cet enfer des geôles françaises pour un couvre-feu dépassé, un baiser volé. Un sentiment d’injustice qui donne envie de pleurer.

Pour l’humanité qui transparait au détour d’une phrase, d’une camaraderie, d’une chevelure brune entraperçue.

Car c’est un conte d’une grande délicatesse, surprenant à bien des égards. Un récit écrit sous la forme de phrases courtes au rythme rapide, dans un mode présent qui nous garde sous tension d’un bout à l’autre de cet enfer sur terre.