LES MOIS D’AVRIL SONT MEURTRIERS, de Laurent Heynemann

Bien

Très bien

Un Must

Cécile est morte

Le pitch

Duel entre un flic obstiné et dépressif et un mercenaire qu’il soupçonne d’un crime particulièrement atroce. Une rencontre au sommet pour un film méconnu. Le meilleur de Heynemann. D’après le roman de Robin Cook.

Pourquoi je vous le conseille ?

Pour l’excellent scénario co-écrit par Tavernier et digne héritier de l’atmosphère noire de Robin Cook. Pour la composition de Marielle et Bisson, tous deux remarquables. Pour l’alliance réussie du cynisme et de l’humour noir. Pour la voix de Marielle dont les monologues rythment ce film qui mérite de ressortir des tiroirs.

JEAN-PIERRE & JEAN-PIERRE. Ils sont la pierre angulaire du film. Marielle, son phrasé, sa voix grave, ses monologues et son costume noir. Obsédé par la mort de sa fillette Cécile, il se jette à corps perdu dans la traque d’un assassin particulièrement pervers. Bisson quant à lui est parfait dans la peau de ce personnage trouble et ambigü, à la fois suave et inquiétant. Deux acteurs au mieux de leur forme qui se livrent à des face-à-face réjouissants.

POLAR D’ATMOSPHÈRE. Les couleurs et les cadrages contribuent à l’ambiance sombre et claustrophobique du film. Au diapason d’un roman lui-même d’une grande noirceur où l’intrigue tient surtout à la confrontation psychologique entre le policier et sa proie. Un rythme lent et tragique traversé par des éclairs comiques qui donnent toute la singularité de ton à cette mélopée.

SOBRIÉTÉ EFFICACE. Photographie, déco, musique, scénario, jeu des acteurs… Heynemann a fait le choix de la simplicité. Et en conséquence de l’impact. Pas d’effets spectaculaires ni de courses poursuites ne sont nécessaires pour muscler l’intrigue. Le choix de la sobriété de ton et d’esprit sied parfaitement à l’univers de Cook et confère à ce polar noir une musicalité unique.