LITTLE TULIP & NEW-YORK CANNIBALS, de Bouck et Charyn

BD
Bien
Très bien
Un Must
Goulag fever

Le pitch

En 1970 (Little Tulip) et 1990 (New York Cannibals), on suit les parcours tortueux du même duo. Pavel, qui deviendra Paul, a été élevé dans un goulag stalinien où il a appris l’art du tatouage. Emigré à New-York à l‘âge adulte, il doit y affronter les fantômes de son passé. Azami est sa fille adoptive, devenue adepte de culturisme et sergent dans la police de New York. Ensemble, ils affrontent la violence et la noirceur d’une ville proche du chaos. Où la même violence sourde rattrape Pavel, de la Sibérie à New York. Deux tomes écrits à 6 années d’intervalle avec la même ferveur teintée de mysticisme. Une vraie belle réussite.

Pourquoi je vous le conseille ?

Pour revenir sur l’abomination des goulags. Ces camps de la mort où tueurs et psychopathes de tous acabits régnaient en maître sur une armée de morts vivants. Où peu en réchappaient. Et où même les vivants en gardent les stigmates à vie, tatoués dans la chair et gravés dans les âmes.

Pour s’initier à l’art du tatouage et mieux cerner la puissance symbolique du dessin. Des tatouages qui transforment les corps mais aussi les âmes. Mémoires vivantes des vies et des croyances de leurs porteurs.

Pour la beauté et la violence du dessin, au plus près des corps. Musculeux, spectaculaires, nerveux. Ou brisés, broyés, anéantis.

Pour le rythme très soutenu du récit qui convoque tous les ingrédients d’un bon polar : des méchants vraiment méchants, des poursuites, des bagarres, des enquêtes…

Sans oublier une bonne dose de mysticisme et d’onirisme. Et une micro lueur d’espoir quand même.

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