BOUCHE DU DIABLE, de Boucq et Charyn

Bien

Très bien

Un Must

Espion lève-toi

Le pitch

Ukraine, 1946. Youri, un jeune orphelin, est recruté et formé au métier d’agent secret par le KGB. Envoyé en mission aux US dans les années 70, il tient ses promesses d’agent de liaison avant de commencer à douter. Une histoire qui démarre comme un récit d’espionnage avant de dériver peu à peu vers le fantastique et la fable métaphysique.

Pourquoi je vous le conseille ?

Car c’est une œuvre forte où le réalisme le plus cru voisine de purs moments de spiritualité.

Pour le dessin de Boucq et sa manière incroyable de déployer les buildings en pleine vertivalité pour nous précipiter ensuite dans les bas-fond d’un New York interlope. Parce que la poursuite effrénée dans les égoûts. et d’autres pièces de bravoure, valent le détour.

Pour le rappel historique sur les ressorts de l’embrigadement au temps des geôles staliniennes.

Pour découvrir une œuvre qui annonce les thèmes des œuvres postérieures et encore plus réussies à mon sens (Little Tulip et New York Cannibals) de nos deux talentueux auteurs. La vie dans les goulags et autres prisons innommables qui broient les âmes et les corps. La violence qui colle à nos protagonistes où qu’ils aillent, des prisons soviétiques au bitume new-yorkais. La quête permanente et impossible de l’apaisement.